L’AMPD se présente aux négociations, mais McGill fait faux bond

MONTRÉAL, le 19 août 2024 – L’Association mcgillienne de professeur.e.s de droit (AMPD) s’est présentée à une séance de négociation prévue de longue date en apportant avec elle de nouvelles propositions pour régler le conflit de travail qui l’oppose à l’Université McGill, mais cette dernière a refusé d’y participer. L’avocat de McGill, Corrado De Stefano, a déclaré dans une lettre adressée à l’avocate de l’AMPD que « les représentants de notre cliente et nous-même ne seront pas» aux négociations.

La séance de négociation prévue aujourd’hui avait été convenue par McGill et l’AMPD en mai dernier et constituait une étape cruciale vers la négociation d’une première convention collective. C’est la troisième fois que McGill annule unilatéralement une séance de négociation à la dernière minute.

« Nous sommes déterminés à améliorer la qualité de la faculté de droit par le biais de négociations collaboratives et de bonne foi avec l’administration », a déclaré le président de l’AMPD, Evan Fox-Decent. « Ce n’est qu’avec un processus de négociation équitable que nous pourrons attirer et retenir des professeur.e.s talentueux.se.s, renforcer la réputation d’excellence académique de l’institution et enrichir l’expérience des étudiant.e.s », a-t-il poursuivi.

« McGill sait que la seule façon d’éviter une grève qui menacerait le semestre d’automne est de revenir à la table des négociations avec de vraies propositions et de cesser de remettre en question notre existence », a noté Kirsten Anker, vice-présidente de l’AMPD. « Nous aspirons à travailler en partenariat avec l’administration de McGill pour bâtir une université forte, stable et unie qui priorise les recherches qui enrichissent la société et l’enseignement à la prochaine génération de leaders », a-t-elle ajouté.

L’AMPD est prête à négocier, alors que les administrateurs de McGill, plutôt que de négocier pendant l’été, ont préféré dépenser l’argent des contribuables, des étudiants et des donateurs pour élaborer des stratégies visant à saper la négociation collective à McGill. L’université conteste non seulement l’existence de l’AMPD, mais aussi celle des autres syndicats de professeurs de McGill : l’Association mcgillienne des professeur.e.s d’éducation et l’Association mcgilloise des professeur.e.s de la Faculté des arts.

Le comité exécutif de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s employé.e.s de McGill a souligné qu’il avait lui aussi été confronté aux pratiques antisyndicales des administrateurs de McGill qui ont utilisé « le Code du travail pour exercer des représailles contre des groupes d’employé.e.s qui ont exercé leur droit de grève en les suspendant d’autres postes au sein de l’université ».

Fox-Decent ne voit pas d’autre alternative que de continuer à pousser McGill à négocier : « Malgré le comportement antérieur de McGill et son absence à une séance de négociation préalablement convenue, nous sommes revenus à la table des négociations dans l’espoir sincère que les administrateurs de McGill se joindront à nous mercredi. C’est la seule façon d’éviter une grève qui perturberait la vie de centaines d’étudiants et de leurs familles. C’est la seule façon de bâtir une meilleure université, car les données sont claires : investir dans la faculté contribue directement à la satisfaction des étudiants, à la réussite des diplômés, ainsi qu’à la réputation et au classement de la faculté de droit ».

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